The great Museum of Egypte se trouve à la proximité du site
des grandes pyramides. Elles sont l’horizon, l’extension
de cette area between heaven and earth, une porte d’entrée
à cette cosmologie. Imaginer que l’air qui nous séparent,
dans l’espace et le temps des bâtisseurs des pyramides,
sont les éléments aptes à modeler le lieu pour faire la matrice
du Great Egyptian Museum ; de la même manière que coule
inlassablement ce miroir et témoin qu’est le Nil, notre objectif
est de ne pas rompre le tissu de lumière qui nous lie avec
la Nilotic civilization et de recréer un paysage imaginaire
issu du travail de l’air sur le sable du désert de Lybie.
Un bâtiment conçu comme la résultante d’une force élastique
mue par l’inflexion des données programmatiques, vues comme
des bandes techniques et fonctionnelles, sous l’influence
des événements de leur survie (modularity, thematic, dynamic
and networking). La proposition architecturale est la formation
d’un « micro-urbanisme » : le museum complex se développe
comme une ville. L’ensemble du bâtiment est conçu comme
un échangeur, un lieu où s’entre-croisent les idées, les objets,
les formes. Il aboutit à une organisation spatiale sur le dénivelé
du terrain existant, d’un système de couches informationnelles
mises en réseau dans un dialogue permanent avec son point
de repère extérieur : pyramids. D’une opacité totale à la
transparence, en passant par l’amplitude de toutes les nuances
de filtration, cette peau s’ouvre, du scientific research and
training area sur la place extérieure ou sur les patios intérieurs
aux bâtiments. Nous utiliserons pour leur textures, des matières
minérales compactées ou fragmentées ; le verre, l’albâtre,
la pierre ou la céramique. La modularité dans les percements
et évidemments de la matière évoquera la modénature des
décors islamiques, ou encore une voie lactée métaphorique faite
de lumière et d’or, un voile minéral hétérogène qui servira
de filtre à la lumière du soleil.